Les rebelles tigréens ont accusé samedi le gouvernement éthiopien d'avoir mené une attaque de drone ayant tué selon eux 56 personnes dans un camp de déplacés, tandis qu'un responsable du principal hôpital de la région a fait état de 55 morts et 126 blessés. Les organisations humanitaires ont suspendu leurs activités dans le nord-ouest du Tigré après cette attaque, a annoncé dimanche l'ONU. L'attaque a eu lieu quelques heures après l'annonce par le gouvernement éthiopien d'une amnistie de plusieurs hauts responsables du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et d'autres dirigeants de l'opposition, lançant un appel à la "réconciliation nationale". "Le secrétaire général (de l'ONU) est profondément attristé par les informations selon lesquelles plus de 50 civils ont été tués et blessés lors d'une frappe aérienne dans le nord de l'Ethiopie à minuit le 7 janvier", a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric dans un communiqué. "Les Nations unies et leurs partenaires humanitaires travaillent avec les autorités pour mobiliser rapidement une aide d'urgence dans la région, malgré les difficultés persistantes liées à de graves pénuries de carburant, d'argent et de fournitures à travers le Tigré", a-t-il ajouté. "Le secrétaire général est profondément préoccupé par l'impact que le conflit continue à avoir sur les civils en Ethiopie. Il exprime ses sincères condoléances aux victimes et à leurs familles", a ajouté le porte-parole. L'AFP n' a pas été en mesure de vérifier ces affirmations de manière indépendante, l'accès au Tigré étant très restreint et les communications coupées dans cette région. Les responsables du gouvernement éthiopien n'ont pas répondu aux sollicitations de l'AFP concernant cette attaque. Cette dernière s'est produite quelques jours après un autre raid aérien au Tigré qui a causé la mort de trois réfugiés érythréens dont deux enfants, avait rapporté l'ONU la semaine dernière. Le conflit au Tigré, peuplé de six millions d'habitants, a fait des milliers de morts et la région, soumise à ce que les Nations unies qualifient de "blocus de facto" de l'aide humanitaire, manque de nourriture et de médicaments. burs-oho/ssy/sba/jhd
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.