Au total, "11 Etats membres sont actuellement en retard dans le paiement de leurs contributions au sens de l'article 19 de la Charte des Nations unies", précise le chef de l'ONU dans sa lettre obtenue mercredi par l'AFP. Cet article prévoit une suspension du droit de vote à l'Assemblée générale pour tout pays dont le montant des arriérés est égal ou supérieur à la contribution due par lui pour les deux années complètes écoulées. Si le manquement est dû "à des circonstances indépendantes de sa volonté", un Etat visé par l'article 19 peut cependant garder son droit de vote et c'est le cas en 2022 pour les Comores, Sao Tomé-et-Principe et la Somalie, précise Antonio Guterres. Outre l'Iran, le Soudan et le Venezuela, les cinq autres pays ayant perdu leur droit de vote sont Antigua-et-Barbuda, le Congo, la Guinée, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Vanuatu, ajoute-t-il. Le secrétaire général précise le montant minimum que chacun de ces pays doit payer pour récupérer son droit de vote: l'Iran devra ainsi débourser un peu plus de 18 millions de dollars, le Soudan près de 300.000 dollars et le Venezuela environ 40 millions de dollars. L'an dernier, l'Iran avait déjà perdu son droit de vote en raison d'impayés. Téhéran avait affirmé ne pas pouvoir honorer le minimum requis pour ses dettes à l'ONU en raison des sanctions économiques et financières imposées par Washington. Après plusieurs mois de négociations, une exemption avait été accordée à Téhéran lui permettant de payer son dû et de récupérer son droit de vote en juin, juste avant l'élection de nouveaux membres au Conseil de sécurité de l'ONU. Le budget annuel de fonctionnement de l'ONU, approuvé en décembre, est d'environ 3 milliards de dollars. Celui des opérations de paix, séparé et approuvé en juin, atteint quelque 6,5 milliards de dollars.
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