A la suite des "allégations d'exactions présumées commises sur des civils (...), des enquêtes ont été ouvertes par la gendarmerie nationale sur instructions du ministère de la Défense et des Anciens combattants pour mener des investigations approfondies afin de faire toute la lumière sur ces allégations", a écrit dans un communiqué le procureur auprès du tribunal militaire de Mopti, grande ville proche de Moura. Le procureur se rendra "très prochainement" sur place avec des enquêteurs et un médecin légiste, ajoute le communiqué. Les autorités dominées par les militaires arrivés au pouvoir par la force en 2020 étaient pressées de maintes parts d'ouvrir une enquête indépendante sur les faits survenus entre le 27 et le 31 mars à Moura, dans une région qui est l'un des principaux foyers des violences sahéliennes. L'armée malienne et des témoins interrogés par la presse ou l'ONG Human Rights Watch (HRW) offrent des versions diamétralement opposées. L'armée dit avoir "neutralisé" 203 jihadistes lors d'une opération d'envergure. Les témoins cités rapportent une masse d'exécutions sommaires de civils, des viols et des actes de pillage commis par des soldats maliens et des combattants étrangers présumés être des Russes.
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