Mme Toumi, en détention depuis novembre 2020, comparaissait en première instance sous les accusations de "dilapidation de deniers publics", d'"abus de fonction" et "octroi de privilèges indus" lorsqu'elle était à la tête du ministère de la Culture. Khalida Toumi, 64 ans, a été ministre de 2002 à 2014 sous la présidence d'Abdelaziz Bouteflika (1999-2019), chassé du pouvoir par les manifestations du Hirak il y a trois ans et décédé en septembre 2021. Les faits de corruption sont liés, selon l'accusation, à l'organisation de manifestations culturelles comme "Tlemcen capitale de la culture islamique" en 2011, le festival panafricain en 2009, et l'évènement "Alger capitale de la culture arabe" en 2007. Lors du procès, le parquet avait requis 10 ans de prison ferme contre Mme Toumi. Ses co-accusés ont écopé de peines de deux à quatre ans de prison ferme. Mme Toumi a été l'une des figures du mouvement féministe en Algérie dans les années 1990 en tant que présidente de "l'Association indépendante pour le triomphe des droits des femmes". Après la chute de Bouteflika le 2 avril 2019 sous la pression du mouvement de protestation du Hirak et de l'armée, la justice a lancé une série d'enquêtes sur des affaires impliquant des membres de son entourage. L'Algérie se place à la 104e place sur 180 pays du classement mondial de l'indice de perception de la corruption publié en janvier 2021 par l'ONG Transparency International.
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