"Il reste énormément à faire pour adapter la législation concernant la justice, les procédures et les pratiques aux normes internationales, mais (cette décision) est un grand pas dans la mauvaise direction", a déploré Michelle Bachelet, selon un communiqué du Haut-commissariat. "La dissolution du Conseil supérieur de la magistrature est clairement en violation des obligations de la Tunisie au regard du droit humanitaire international", a encore souligné l'ancienne présidente du Chili. Elle a aussi insisté sur le fait que la sécurité de tous les membres du Conseil soit garantie, après que les forces de l'ordre ont bouclé l'accès à son siège et des menaces en ligne. Le président Kais Saied, qui s'est arrogé fin juillet les pleins pouvoirs, a annoncé dimanche la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature, organisme indépendant chargé de nommer les juges, en l'accusant d'être partial et au service de certains intérêts. Le président accuse aussi cet organe constitutionnel indépendant de corruption et d'avoir ralenti des procédures, dont les enquêtes sur les assassinats de militants de gauche survenus en 2013. Selon les observateurs, il vise ainsi le parti Ennahdha qui a contrôlé le parlement et les différents gouvernements depuis la révolution de 2011 et la chute du dictateur Zine El Abidine Ben Ali.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.