Dans un communiqué conjoint, les chefs de mission des ambassades d'Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de France, d'Italie, du Japon, du Royaume-Uni, et de la délégation de l'Union européenne en Tunisie ont affirmé être "profondément préoccupés par l'annonce de la volonté de dissoudre unilatéralement le Conseil supérieur de la magistrature, dont la mission est d'assurer le bon fonctionnement du système judiciaire et le respect de son indépendance". "Une justice transparente, indépendante et efficace - ainsi que le respect du principe de séparation des pouvoirs - sont essentiels au bon fonctionnement d'une démocratie au service du peuple, fondée sur le respect de l'état de droit et des droits et libertés fondamentaux", ont-ils ajouté. Le président Saied, qui s'est arrogé les pleins-pouvoirs en juillet, a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche la dissolution du CSM, organe qu'il accuse de partialité. La police tunisienne a fermé lundi son siège à Tunis, une mesure jugée "illégale" par son président. M. Saied a assuré le même jour qu'il n'avait aucune intention d'interférer dans le fonctionnement de la justice. Le CSM, instance indépendante créé en 2016 pour nommer les juges, est composé de 45 magistrats, pour les deux tiers élus par le Parlement et qui désignent eux-mêmes le tiers restant. Les Etats-Unis et l'UE avaient fait part lundi de leur "préoccupation" après la décision du président Saied, dénoncée par ses détracteurs comme une dérive autoritaire et qui alimente les craintes d'un retour vers un pouvoir autoritaire dans le pays qui a déclenché le Printemps arabe en renversant la dictature de Zine El Abidine Ben Ali en 2011.
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