Le chef de l'Etat est le premier président à rendre hommage aux victimes de cette manifestation, qu'avaient organisée les partis de gauche, en particulier le Parti communiste français. L'actuel préfet de police de Paris, Didier Lallement, a déposé mardi une gerbe au nom du président lors d'une cérémonie au cimetière parisien du Père Lachaise, à l'occasion du 60e anniversaire de la manifestation. Dans un bref communiqué, M. Macron déclare que "le 8 février 1962, une manifestation unitaire a été organisée à Paris pour la paix et l'indépendance en Algérie et contre les attentats de l'OAS. Elle a été violemment réprimée par la police: 9 personnes ont perdu la vie, plusieurs centaines furent blessés". "Soixante ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes et de leurs familles", ajoute-t-il. Cet hommage, attendu depuis longtemps, "s'inscrit dans une démarche globale de reconnaissance de toutes les mémoires liées à la guerre d'Algérie et qui vise à construire cette mémoire commune", précise son entourage. Déjà le 16 octobre, M. Macron avait aussi fait un geste mémoriel pour les 60 ans d'un autre drame, le massacre de plusieurs dizaines de manifestants algériens à Paris le 17 octobre 1961, déclarant que ces "crimes" commis "sous l'autorité de Maurice Papon" sont "inexcusables pour la République". Depuis son accession au pouvoir en 2017, Emmanuel Macron a multiplié les gestes mémoriels pour tenter de "réconcilier les mémoires" entre Français et Algériens, mais sans "repentance".
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