"Ce n'est pas la première fois que nous prenons ce type de décision (...), aujourd'hui nous sommes dans une période sensible et les règles sont strictes", a souligné Albert Yaloké Mokpeme. Cette annonce intervient au moment où l'ONU, la France et les Etats-Unis ont accusé à plusieurs reprises l'armée centrafricaine et leurs alliés, des paramilitaires russes, de commettre des crimes et exactions contre des civils dans leurs combats contre des rebelles et autres groupes armés prédateurs. En tout, 74 noms de militaires centrafricains basés dans différentes villes du pays figurent dans un document officiel rédigé par le ministère de la Défense et lu à la radio nationale il y a une semaine. Les militaires cités sont "rayés des contrôles de l'armée nationale et renvoyés dans leurs foyers" pour, entre autres "désertion", "atteinte à la sûreté de l'Etat", "évasion" et "braquage à main armée". Face à une rébellion menaçante il y a plus d'un an, le président Faustin Archange Touadéra, à peine réélu, avait appelé Moscou à la rescousse de son armée démunie et mal entraînée, et des centaines de paramilitaires russes étaient venus s'ajouter à de nombreux autres présents depuis trois ans. Des combattants de la société privée russe de sécurité Wagner, selon l'ONU, des "instructeurs non armés" assure Moscou. Depuis, les Forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliés ont regagné la majeure partie du territoire, poussant les rebelles et autres groupes armés, qui occupaient alors deux tiers du pays, hors des villes et de leurs principaux bastions. Mais au prix de nombreuses violations des droits humains selon l'ONU, de "massacres" et d'"exécution" de civils selon la France et les Etats-Unis. Les groupes armés continuent de mener des actions furtives de guérilla contre les forces de sécurité et sont également accusés par l'ONU de crimes contre les civils.
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