"Aucun des deux bâtiments effondrés ne disposait de permis de construire. En cas d'homicide, une instruction est automatiquement ouverte et pour l'heure les deux propriétaires de ces deux immeubles ont été interpellés", a-t-il déclaré à l'issue d'un conseil des ministres. Dans la nuit de dimanche à lundi, un immeuble de quatre étages s'est effondré dans le quartier d'Angré (nord d'Abidjan), faisant six morts, dont au moins trois enfants et treize blessés hospitalisés. Une semaine auparavant, le 27 février, un immeuble en construction s'était effondré sur des habitations du quartier de Treichville, dans le sud d'Abidjan, faisant sept morts et vingt blessés. Ce bâtiment "avait reçu des notifications d'arrêt des travaux. Au moment où il s'est effondré, les travaux étaient arrêtés", a indiqué M. Coulibaly. Abidjan, en pleine croissance démographique et économique, connaît une explosion des constructions ces dernières années, parfois de manière anarchique et sans autorisations officielles. "Le phénomène des effondrements d'immeubles persiste en raison de la violation constante des normes de construction et d'urbanisme", a reconnu le porte-parole du gouvernement. Lors du conseil des ministres, plusieurs mesures ont été adoptées pour renforcer la surveillance des bâtiments, notamment la mise en place d'une "brigade de contrôle" et des sanctions administratives contre les responsables qui laissent des travaux "non régularisés" se poursuivre.
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