Burkina: réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sans accord à ce stade sur une déclaration

Infos. Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni mardi à huis clos pour discuter du coup d'Etat militaire survenu le 24 janvier au Burkina Faso, sans réussir à s'accorder à ce stade sur une déclaration commune, selon des diplomates.

Burkina: réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sans accord à ce stade sur une déclaration

Il n'y a pas d'accord des 15 membres du Conseil et "nous devons poursuivre la négociation", a indiqué à l'AFP l'une de ces sources. La réunion avait été demandée par le Ghana, le Kenya et le Gabon, les trois membres africains (non permanents) du Conseil de sécurité. Lors d'une liaison vidéo avec le Conseil, le représentant de l'ONU en Afrique de l'Ouest, Mahamat Saleh Annadif, récemment au Burkina lors d'une mission conjointe avec une représentation de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), a souligné la nécessité "d'une réponse coordonnée" après le coup d'Etat. "Il a demandé qu'une feuille de route pour une transition consensuelle et raisonnable soit mise en place pour rétablir l'ordre constitutionnel", a ajouté le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, en rapportant ses propos lors de son point-presse quotidien. Selon un projet de déclaration initié par le Ghana (président en exercice de la Cédéao) et vu par l'AFP, le Conseil ne condamnerait pas formellement le coup d'Etat mais exprimerait sa "préoccupation". Il demanderait aussi un retour à l'ordre constitutionnel au Burkina dès que possible et la libération du président renversé par les militaires, Roch Marc Christian Kaboré. Toujours selon ce projet de texte, le Conseil apporterait aussi son plein soutien aux démarches de la Cédéao pour un réglement de crise. Réunie en sommet extraordinaire jeudi au Ghana, la Cédéao avait décidé de ne pas imposer de nouvelles sanctions contre le Burkina Faso -- suspendu de l'organisation le 28 janvier en raison du coup de force --, mais avait demandé aux nouvelles autorités burkinabè de présenter un calendrier "raisonnable pour le retour à l'ordre constitutionnel". Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait de son côté réagi dès le 25 janvier à la nouvelle situation au Burkina en affirmant que les "coups d'Etat militaires étaient inacceptables".

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