La jeune femme a été violemment agressée vendredi, en plein jour, dans la capitale Nairobi par un groupe de motos-taxis après un accident de la circulation, a indiqué la police. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, où on la voit hurlant pour se défendre au volant de sa voiture alors que des hommes essayent de la dévêtir, a provoqué un scandale au Kenya. Le président Uhuru Kenyatta a demandé la plus grande sévérité et ordonné un recensement général des motos-taxis, connus sous le nom de boda-boda. Jeudi, un tribunal d'instance de Nairobi a ordonné que 16 suspects arrêtés lundi soient maintenus en détention durant deux semaines, le temps que la police achève ses investigations sur cette affaire qualifiée "d'intérêt public". Les procureurs ont indiqué que la victime, une diplomate basée à Nairobi selon des documents judiciaires consultés par l'AFP, a également été dépouillée d'un téléphone d'une valeur de 130.000 shillings kényans (environ 1.000 euros). La police recherche toujours l'homme considéré comme le meneur de l'agression, qui a échappé à son arrestation en fuyant par un conduit d'égout, a indiqué la Direction des enquêtes criminelles dans un communiqué. "Ce n'est qu'une question de temps avant que nous l'arrêtions", affirme-t-elle. Au Kenya, les agressions sexuelles sont passibles d'une peine pouvant aller jusqu'à la réclusion à perpétuité, tandis que les vols avec violence sont passibles de la peine de mort. Depuis mardi, les autorités des transports mènent des opérations de contrôle sur tous les chauffeurs de deux-roues, qui ont notamment disparu des rues de la capitale, privant les habitants d'un moyen de transport populaire et bon marché dans ce pays d'Afrique de l'Est qui ne dispose pas d'un réseau de transport public développé. Les chauffeurs de boda-boda, généralement des jeunes hommes, ont la réputation d'enfreindre le code de la route et de s'en prendre aux automobilistes en cas d'accident. Ils ont également régulièrement été accusés de vols à l'arraché et de harcèlement envers d'autres usagers de la route, ainsi que d'agressions allant jusqu'au viol. Les boda-boda ont été classés en 2019 comme "menace pour la sécurité nationale" par une unité de recherche du ministère de l'Intérieur.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.