Moussa Sissoko, français d’origine malienne, travaille depuis quelques mois comme chauffeur poids lourd. A son arrivée en France il y a 10 ans, il s’est dirigé vers le secteur du bâtiment et travaux publics, vers un métier difficile physiquement pas suffisamment rémunéré.
Dépité par l’injustice salariale dont il se dit victime et craignant pour sa santé, il a décidé de changer de métier. A l’approche de la présidentielle, il espère que le futur président accordera plus d’attention à tous les travailleurs des secteurs d’activité dits pénibles.
Moussa Sissoko regrette que de nombreux métiers pénibles exercés en majorité par des français issus de l’immigration tels que des ouvriers, des caissières, ou des livreurs ne soient pas reconnus à leur juste valeur.
C’est un sentiment que partage Bakari qui est livreur pour Uber Eats depuis 2 ans. Ce français d’origine ivoirienne travaille parfois plus de 10 h par jour, pour un revenu qui n’arrive même pas au SMIC horaire brut qui est de 10,57 euros.
Il souhaite aussi que le futur président ou la future présidente pourra travailler à augmenter le SMIC horaire pour améliorer les conditions de vie de ces personnes travaillant dans les métiers dits pénibles. Pour lui, aucun des candidats ne s’intéresse réellement à la précarité de ses congénères qui contribuent au bon fonctionnement de la société française. Pire, les discours contre les immigrés sont récurrents.
Contrairement aux autres, Malaly Kagoro Camara ne se plaint pas de sa condition de travail. Ce français, originaire du Mali a travaillé dans la mairie de son quartier, dans le secteur du désherbage. S’il est fier de son travail, il a les mêmes préoccupations par rapport au pouvoir d'achat.
Même s’il dit regretter ce qu’il appelle la diabolisation des étrangers par certains candidats, il espère que celui ou celle qui sera élu au soir du 24 avril prochain, fera de la justice sociale et de l’égalité des chances de tout citoyens français une priorité.
Il promet de faire entendre sa voix dimanche, lors du 1er tour le dimanche 10 avril prochain.
Présidentielle en France : Les "petites mains", quelle perception de la campagne ?
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