La militante, qui se présente comme une "dissidente politique" sur Facebook, postait régulièrement des publications critiques à l'encontre des autorités sur les réseaux sociaux. Membre du collectif "Femmes marocaines contre la détention politique", elle affichait son soutien à des journalistes et activistes marocains condamnés par la justice, comme Omar Radi et Soulaimane Raissouni. Après une première audience le 25 mars, le tribunal de première instance de Casablanca a ajourné vendredi le procès jusqu'au 15 avril -- "pour nous permettre de préparer le dossier", a déclaré à l'AFP un des avocats, Ahmed Aït Bennacer. La défense a déposé une demande de libération conditionnelle. Mme Alami, 48 ans, est poursuivie pour "outrage envers un corps constitué", "outrage envers des fonctionnaires publics dans l'exercice de leurs fonctions", "atteinte à la justice" et "diffusion de fausses allégations". Dans un communiqué diffusé jeudi, Amnesty a appelé les autorités "à libérer immédiatement et sans condition Saida El Alami et à abandonner toutes les charges retenues contre elle". L'ONG de défense des droits humains dénonce le "harcèlement policier" contre des militants des droits humains en raison de publications sur les réseaux sociaux. "Les autorités marocaines harcèlent et intimident les militants par le biais d'informations judiciaires infondées et d'accusations forgées de toutes pièces, en vue de faire taire les voix critiques", a déploré Amna Guellali, directrice régionale adjointe d'Amnesty, dans un communiqué. L'ONG y mentionne le blogueur Mohamed Bouzlouf, condamné à Ouarzazate (sud) à deux mois de prison début avril après avoir exprimé sa solidarité avec Saida El Alami sur Facebook. Deux autres militants, Abderrazak Boughanbour et Brahim Nafai, ont été convoqués pour interrogatoire à la suite de publications sur Facebook, selon l'ONG. Les relations entre les autorités marocaines et Amnesty sont tendues après que cette dernière a accusé l'été dernier Rabat d'utiliser le logiciel israélien Pegasus pour espionner des personnalités marocaines et étrangères. Le gouvernement marocain a catégoriquement démenti "ces allégations mensongères et infondées" et enclenché plusieurs procédures judiciaires notamment en France où la justice a récemment jugé irrecevables ces poursuites. ko-agr/isb/fka/rm [object Object]
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