M. Draghi sera reçu à 14H30 pour des entretiens au palais présidentiel avec M. Tebboune, qui le recevra ensuite dans la soirée pour un dîner. Le chef du gouvernement italien a été précédé le 28 février à Alger par son ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio, qui avait discuté avec son homologue d'une augmentation des fournitures de gaz en provenance de ce pays nord-africain pour compenser une éventuelle baisse côté russe. "Le gouvernement italien s'est engagé à accroître les approvisionnements en énergie, notamment en gaz, auprès de divers partenaires internationaux", dont l'Algérie, "qui a toujours été un fournisseur fiable", avait alors souligné le ministre. L'Algérie est le deuxième fournisseur de gaz de l'Italie, derrière la Russie. Le géant public algérien des hydrocarbures Sonatrach s'est déclaré fin février prêt à fournir davantage de gaz à l'Europe, en l'acheminant notamment via le gazoduc Transmed reliant l'Algérie à l'Italie. Sonatrach "dispose d'une capacité non utilisée sur le gazoduc Transmed", qui pourrait servir à "augmenter les approvisionnements du marché européen", avait assuré son PDG, Toufik Hakkar. L'Europe est le "marché naturel de prédilection" pour l'Algérie, qui contribue actuellement à hauteur de 11% à ses importations de gaz, avait-il souligné. M. Di Maio était accompagné d'une délégation comprenant notamment Claudio Descalzi, PDG du géant italien des hydrocarbures Eni, très présent en Algérie où il est partenaire de Sonatrach. L'Italie, qui importe environ 95% du gaz qu'elle consomme, est l'un des pays européens les plus dépendants du gaz russe. Environ 45% du gaz importé par la péninsule provient de la Russie. Outre l'Algérie, la péninsule pourrait augmenter ses livraisons de gaz d'Azerbaïdjan, de Tunisie et de Libye, selon le gouvernement.
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