Rejetant cette initiative, des milliers de Soudanais ont de nouveau manifesté jeudi contre le putsch du général Burhane, qui s'est accaparé en octobre le pouvoir qu'il partageait depuis la fin de la dictature en 2019 avec les civils. Le secrétaire politique du Parti communiste soudanais (PCS) Moukhtar al-Khatib a été appréhendé chez lui jeudi, tandis qu'un autre haut cadre du parti a été interpellé à l'aéroport de Khartoum, d'après le PCS. Selon le parti, les deux hommes ont été arrêtés pour avoir récemment rencontré les commandants rebelles Abdel Wahid Nour et Abdelaziz al-Hilou, qui avaient refusé de signer en 2020 la paix avec Khartoum, contrairement à la majorité des mouvements rebelles armés du Soudan. Jeudi, dans les rues de Khartoum et d'autres villes du pays, les forces de sécurité ont tiré des grenades lacrymogènes sur de nouveaux défilés qui se poursuivent sept mois après le coup d'Etat du 25 octobre, ont rapporté des médecins prodémocratie. La répression de ces manifestations a déjà fait 95 morts, des centaines de blessés et autant d'arrestations, sans aucune issue politique en vue. Les Nations unies et l'Union africaine --qui a suspendu le Soudan-- plaident pour un dialogue entre toutes les forces politiques du Soudan, sous peine de voir le pays sombrer définitivement "sur les plans économique et sécuritaire". Mais dans le pays, l'un des plus pauvres au monde où un Soudanais sur deux souffrira de la faim d'ici la fin de l'année selon l'ONU, les civils refusent de dialoguer avec les militaires. Ces derniers ne cessent d'appeler à l'expulsion de l'émissaire permanent de l'ONU à Khartoum, Volker Perthes.
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