Les Tchadiens sont invités à voter lundi pour une élection présidentielle que les trois principaux opposants ont appelé à boycotter et dont le président Idriss Deby Itno fait figure de grand favori.
Faute de suspens sur le résultat, le taux de participation est l'un des principaux enjeux du scrutin.
L'élection présidentielle devait marquer le point d'orgue d'un processus de démocratisation du régime entamé avec l'accord du 13 août 2007 signé entre la majorité des partis d'opposition et le pouvoir.
Mais l'accord signé un an après le boycott de la présidentielle de 2006 débouche finalement sur un nouveau boycottage des principaux opposants, trois mois après les législatives du 13 février largement dominées par le Mouvement patriotique du salut (MPS) de M. Deby.
Les trois principaux opposants, Saleh Kebzabo, Wadal Abdelkader Kamougué et Ngarlejy Yorongar ont dénoncé une "mascarade électorale", affirmant que le scrutin avait été marqué par des fraudes et irrégularités.Ils ont suspendu leur participation à la présidentielle et appellent à son boycottage.
Les trois hommes, candidats en 2001 et 1996, avaient déjà boycotté la présidentielle de 2006, remporté par Idriss Deby au pouvoir depuis son coup de force de 1990.
Le président Deby a balayé les accusations et rétorqué que les trois opposants redoutaient d'être battus.Bien que la présidentielle soit boycottée pour la deuxième fois par l'opposition, il a jugé qu'elle serait "crédible".
Outre le président Deby, le ministre Albert Pahimi Padacké et l'avocat opposant Nadji Madou restent en lice.
Quelque 4,8 millions de Tchadiens sont appelés à voter dans le pays et 233.000 à l'étranger, selon la Commission électorale.
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