Arrêté sur les lieux, Ali Harbi Ali, qui est né et a grandi à Londres dans une famille d'origine somalienne, avait plaidé non coupable. Mais il avait déclaré à l'audience avoir visé l'élu pour l'empêcher de "faire du mal" aux musulmans en autorisant le bombardement de la Syrie, n'exprimant aucun regret. Il n'a fallu que 18 minutes aux jurés pour délibérer. L'accusé, jugé depuis le 21 mars, a refusé de se lever pour entendre le verdict, invoquant des motifs religieux. Sa peine sera prononcée lors d'une audience mercredi. Ali Harbi Ali avait, selon les médias britanniques, suivi brièvement un programme de lutte contre la radicalisation, sans être considéré comme à risque par les services de sécurité. Jugé pour préparation d'actes de terrorisme entre le 1er mai 2019 et le 28 septembre 2021, il a été qualifié par le procureur de "terroriste islamiste fanatique, radicalisé". Il avait mené des recherches pour viser d'autres députés, se rendant plusieurs fois autour du domicile de Michael Gove, actuellement ministre du Logement. L'attaque était survenue le 15 octobre alors que David Amess, 69 ans et père de cinq enfants, recevait ses administrés dans une église méthodiste à Leigh-on-Sea, à 60 kilomètres à l'est de Londres. La mort du député, élu depuis 1983, a ravivé le traumatisme de l'assassinat de l'élue travailliste Jo Cox en juin 2016. La députée de 41 ans avait été tuée de plusieurs balles et coups de couteau par un extrémiste de droite, Thomas Mair, 53 ans, une semaine avant le référendum britannique sur l'appartenance à l'Union européenne. Ces deux drames ont suscité des appels à renforcer la sécurité des élus et à apaiser un débat politique électrique ces dernières années, notamment depuis les échanges autour du Brexit.
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