Les autorités assurent maîtriser la situation tandis que l'organisation de défense de la nature WWF a mis en garde contre "une nouvelle catastrophe environnementale dans la région", qui compte environ 400.000 habitants. Sur une vidéo du ministère de l'Environnement dimanche, on voit les plongeurs se préparer à partir pour le site du naufrage où s'est rendue la ministre Leila Chikhaoui à l'aube dimanche. "A la faveur d'une amélioration de la météo, une équipe de plongeurs accompagnée du capitaine et du mécanicien du navire qui en connaissent la configuration se rendent sur place pour examiner la coque", a indiqué à l'AFP, le porte-parole du tribunal de Gabès, Mohamed Karray, qui a ouvert une enquête sur les causes du naufrage. Le pétrolier Xelo, parti du port de Damiette en Egypte et qui se dirigeait vers Malte, a coulé samedi, dans les eaux tunisiennes où il s'était réfugié vendredi soir en raison de mauvaises conditions météorologiques. Pour une raison inconnue, le pétrolier, chargé de 750 tonnes de gazole, a commencé à prendre l'eau. Les autorités ont alors procédé à l'évacuation des sept membres d'équipage avant que le navire ne sombre dans la mer à l'aube. Sur les images du ministère de l'Environnement, on ne voit pratiquement plus que la pointe d'un mât qui émerge des flots. La zone est contrôlée par l'armée et inaccessible à la presse. Affirmant pouvoir éviter une pollution majeure, les autorités prévoient l'installation des barrages flottants ainsi que le pompage de la cargaison ou le remorquage du navire. "Nous pensons que les moyens déployés permettront de circonscrire l'accident" et éviter une pollution majeure, a déclaré samedi la ministre de l'Environnement à l'AFP. Le ministère des Transports a indiqué vouloir "vérifier la nature commerciale exacte du navire et son parcours des dernières semaines". WWF a rappelé que le site du naufrage est "une zone de pêche pour 600 marins" et que le golfe de Gabès "abrite environ 34.000 pêcheurs qui souffrent d'agressions chimiques polluantes depuis des décennies". La région a subi des épisodes de pollution dus à des industries de transformation du phosphate et à un oléoduc qui y achemine le pétrole du sud tunisien.
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