Le colonel Christian Djouma Narkoyo, gendarme de profession, "a été arrêté ce week-end alors qu'il tentait de franchir la frontière à Béloko", à environ 580 km au nord-ouest de la capitale Bangui, a affirmé Eric Didier Tambo, précisant qu'il était recherché pour "crimes de guerre" et "association de malfaiteurs". "Une enquête judiciaire est ouverte et il sera jugé conformément à la loi", a ajouté le procureur. M. Djouma Narkoyo était le porte-parole de la coalition de groupes armés à majorité musulmane, la Séléka, qui a renversé l'ancien président François Bozizé en 2013, plongeant la Centrafrique, l'un des pays les moins développés au monde selon l'ONU, dans la guerre civile. Dès la prise de pouvoir par la Séléka, M. Djouma Narkoyo a dirigé une section de gendarmerie mobile. Les combats qui ont suivi la chute de M. Bozizé entre la coalition de groupes armés qui l'avait renversé, la Séléka, et des milices soutenues par le chef de l'Etat déchu, les anti-balaka, dominées par les chrétiens et les animistes, ont culminé de 2014 à 2015. La Séléka et les anti-balaka ont plongé le pays dans une sanglante guerre civile et ont été accusés en 2015 par l'ONU de "crimes de guerre" et "crimes contre l'humanité" durant les années 2014 et 2015, au paroxysme du conflit. Ce conflit perdure mais a considérablement baissé d'intensité depuis quatre ans.
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