En novembre 2021, après plus de deux ans de négociations, Paris avait restitué au Bénin 26 oeuvres des trésors royaux d'Abomey (sud), pillées en 1892 par les troupes coloniales françaises. Il s'agit de la première importante restitution d'objets de collections publiques à un pays africain. Exposés au palais présidentiel béninois aux côtés d'oeuvres contemporaines depuis fin février, ces trésors ont attiré "en 40 jours (...) à peu près 200.000 visiteurs", a déclaré dimanche le ministre béninois de la Culture Jean-Michel Abimbola. Le ministre, cité dans un communiqué du gouvernement publié lundi, a fait part de sa "satisfaction" tout en évoquant "un pincement au coeur", quelques heures avant la clôture de l'exposition. Mais M. Abimbola a annoncé dans la foulée une réouverture estivale de l'exposition, victime de son succès. "Je peux vous annoncer avec beaucoup de joie et de soulagement (...) qu'à partir du 15 juillet prochain, nous allons de nouveau ouvrir pour 45 jours", notamment pour la diaspora généralement de retour dans le pays à cette période, a-t-il déclaré. Pour montrer les trésors au peuple béninois, un espace muséal de plus de 2.000 m2 avait été aménagé au sein du palais présidentiel dans la capitale économique, qui accueillait cette exposition intitulée "Art du Bénin d'hier et d'aujourd'hui, de la restitution à la révélation". Le retour des oeuvres au Bénin, dont beaucoup revêtent un caractère sacré, marquait la dernière étape d'un processus inédit entamé avec la promesse faite en 2017 par Emmanuel Macron de procéder à des restitutions du patrimoine africain en France. Parmi ces oeuvres qui étaient jusqu'alors conservées au musée parisien du Quai Branly, figurent notamment des statues totem de l'ancien royaume d'Abomey ainsi que le trône du roi Béhanzin.
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