Le groupe est "en train de travailler avec les autorités d'Ouganda pour leur donner les moyens d'augmenter de 50% les effectifs des rangers" dans les parcs naturels où sont situés les gisements pétroliers, a déclaré le PDG Patrick Pouyanné mercredi à Paris. "Plus il y a de police de la biodiversité, plus on a de chances de préserver les espèces" a ajouté M. Pouyanné devant les actionnaires du groupe lors d'une assemblée générale du groupe perturbée par des activistes dénonçant ses projets qui "affectent la justice climatique, la justice sociale et la biodiversité", notamment en Ouganda. Le groupe s'engage "à restaurer plus de 1.000 hectares de forêt tropicale et à préserver 10.000 hectares de forêt naturelle" afin de "construire des continuités de massifs pour que les chimpanzés puissent circuler librement". Sur ces sujets, le groupe pétrolier travaille avec les experts de l'Union internationale pour la protection de la nature (UICN), a précisé M. Pouyanné, en citant un autre projet "symbolique": "la réintroduction du rhinocéros noir en Ouganda". "On peut vouloir dénoncer le mal mais il faut aussi regarder ce que nous pouvons apporter", a-t-il lancé à l'adresse des manifestants réunis devant la salle où se tenait l'assemblée générale des actionnaires à Paris, sans chiffrer l'investissement que représenteront ces projets. TotalEnergies a annoncé en février avoir conclu avec l'Ouganda, la Tanzanie et le géant pétrolier chinois CNOOC un accord d'investissement de 10 milliards de dollars dans le cadre du projet d'exploitation du pétrole ougandais. Evoquant des programmes d'énergie solaire ou d'installations de puits d'eau dans les villages, le PDG s'est aussi engagé à "réinvestir une partie significative" des bénéfices tirés de ces projets "directement en Ouganda", soit "dans des projets d'énergies renouvelables qui sont complètement notre stratégie, soit dans des projets qui correspondent aux besoins premiers de la population". "Certains dénoncent le fait qu'il s'agit d'un nouveau champ pétrolier, mais la production qui durera 15 à 20 ans est compatible d'un point de vue des critères d'investissement que nous nous sommes donnés, y compris par rapport à notre objectif de net zero 2050", a-t-il affirmé. Pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, l'usage du pétrole et du gaz doivent être réduits de 60% et 70%, respectivement, d'ici 2050 par rapport aux niveaux de 2019, selon le dernier rapport des scientifiques du Giec. im/laf/eb [object Object] [object Object]
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