"La France condamne avec la plus grande fermeté les massacres contre les populations civiles survenues dans le cercle de Bankass dans la nuit du 18 au 19 juin", selon une déclaration du ministère des Affaires étrangères. Le Mali a connu au cours du week-end un de ses pires carnages de civils, qui est aussi la dernière tuerie en date d'une série en cours à travers le Sahel. Selon le gouvernement, 132 civils ont été tués par des hommes de la Katiba Macina, le groupe jihadiste du prédicateur peul Amadou Kouffa, à Diallassagou et dans deux localités environnantes, à quelques dizaines de kilomètres de Bankass. Dans sa déclaration, le Quai d'Orsay s'inquiète également de "l'intensification des attaques contre les populations civiles ces derniers mois" au Mali. La France, qui a déployé pendant plusieurs années des milliers de militaires au Mali dans le cadre de son opération antijihadiste Barkhane au Sahel (jusqu'à 5.100 hommes), a été poussée vers la sortie par la junte au pouvoir à Bamako depuis août 2020. L'armée française aura bouclé son retrait du pays à la fin de l'été, après neuf ans d'engagement militaire, et va réduire son dispositif au Sahel.
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