Les détenus de ce petit pays d'Afrique de l'Ouest sont privés de droit de visite depuis le 13 avril 2020, date à laquelle les autorités ont interdit toute visite pour les "protéger contre le risque de contamination venant de l'extérieur".
"Au regard de l'allègement intervenu dans les mesures restrictives liées à cette pandémie (de coronavirus), le garde des sceaux, ministre de la justice autorise la levée progressive de cette suspension", a souligné M. Agbétomey dans un communiqué publié mardi soir.
"Ainsi, les visites des parents, amis et organisations de la société civile aux détenus sont de nouveau autorisées et ce, à compter du vendredi 22 avril 2022", a-t-il poursuivi.
Les visiteurs seront autorisés à condition de présenter "un pass vaccinal ou un test PCR authentique datant de moins de 72 heures" avec le "port obligatoire de masque de protection", précise le communiqué du ministre.
Au Togo, comme dans de nombreux pays africains, les visites sont quasiment vitales pour les détenus car elles permettent aux proches de leur apporter des vivres, des habits et des médicaments, le système pénitentiaire étant généralement sous-financé.
Pour de nombreux Togolais, l'interdiction de visites aux détenus était disproportionnée au regard de la situation sanitaire.
Le Togo, qui a détecté son premier cas de Covid-19 début mars 2020, a enregistré au total 36.969 cas dont 273 décès, selon les chiffres officiels publiés mardi.
Ces derniers mois, des partis politiques de l'opposition et des organisations de la société civile ont demandé à plusieurs reprises la réouverture des prisons au public pour les visites aux détenus.
Outre les familles, les ONG et associations apportant une assistance aux détenus étaient interdites de visite.
Seuls les avocats avaient accès aux détenus, mais ils devaient au préalable obtenir une autorisation.
"L'interdiction des visites aux détenus est une atteinte à leurs droits.Cette nouvelle décision du ministre est un soulagement", a déclaré à l'AFP Pasteur Edoh Komi, président du Mouvement Martin Luther King (MMLK), une organisation de la société civile très active au Togo.
Les détenus ont vécu un "calvaire durant ces deux années, privés de leurs proches.En somme, c'est une bonne et attendue mesure qui donnera un coup d'accélérateur aux procédures", s'est réjoui Me Elom Kpadé, avocat de plusieurs prisonniers.
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