"On est dans un environnement dangereux. Il y a environ 400 membres du personnel de la Monusco (Mission de l'ONU en RDC) qui ont perdu la vie en service ici en République démocratique du Congo", a indiqué à l'AFP Mathias Gillmann, porte-parole de la Monusco. Selon le site de l'ONU consacré aux forces de maintien de la paix à travers le monde, entre 1999 et 2010, 161 Casques bleus avaient été tués en RDC, alors qu'entre 2010 et le 28 février 2022, 234 Casques bleus avaient trouvé la mort dans ce pays. Ce bilan "comprend à la fois les militaires, les policiers, les civils ainsi que les experts internationaux, notamment ceux qui ont été assassinés au Kasaï" en 2017, a expliqué M. Gillmann. "La Monusco est l'une des missions où le sang des Casques bleus a le plus coulé. Nous avons encore perdu récemment un Casque bleu dans les accrochages avec les membres du groupe armé Codeco (Coopérative pour le développement du Congo) en Ituri et huit autres ont perdu la vie dans l'hélicoptère qui s'est écrasé il y a trois semaines", a-t-il ajouté. Ces huit Casques bleus (six Pakistanais, un Russe et un Serbe) sont morts le 29 mars dans le crash de leur hélicoptère en mission de reconnaissance au-dessus d'une zone de combats entre l'armée congolaise et un autre groupe rebelle, le M23 ("Mouvement du 23 mars"). Le résultat de l'enquête ouverte pour déterminer les causes de ce drame n'est pas encore révélé. "Les Casques bleus sont parfois pris pour cibles: des groupes armés les attaquent directement, attaquent directement les bases des Nations unies", a encore expliqué le porte-parole, affirmant que les soldats de l'ONU sont souvent "en contact direct" dans les combats avec les groupes armés. Présente en RDC depuis 1999, la Monuc (Mission de l'ONU au Congo) qui est devenue la Monusco avec le changement de la nature de son mandat en 2010, est considérée comme l'une des plus importantes et des plus coûteuses missions de l'ONU au monde, avec un budget annuel d'un milliard de dollars. En 2015, la Monusco comptait 19.815 casques bleus. Dans une résolution du Conseil de sécurité, de décembre dernier, ce nombre a été réduit à 14.100 soldats de la paix pour combattre la centaine de groupes armés qui déstabilisent l'est de la RDC depuis près de trois décennies.
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