Le maire Luis Ntachama était en poste depuis avril 2021. Il est membre du Parti de la rénovation sociale (PRS), une formation appartenant à la coalition présidentielle dont des responsables sont en frictions avec le camp du chef de l'Etat Umaro Sissoco Embalo. Il est reproché à M. Ntachama des "actes délibérés de corruption dans la distribution des terrains du domaine public, le non-versement des pensions des travailleurs" municipaux à la sécurité sociale et "la suspension de façon déloyale" d'employés municipaux, selon un arrêté du ministre de l'Administration territoriale Fernando Gomes, daté de mardi et consulté mercredi par l'AFP. Le gouvernement décide de le "suspendre de (ses) fonctions à compter de ce jour 21 Juin 2022". Le maire a été suspendu avec deux de ses collaborateurs, son premier adjoint et le secrétaire général de l'institution municipale. M. Ntachama a été remplacé par Fernando Mendes, membre d'un parti appartenant au camp présidentiel. Le maire de Bissau est depuis 1994 nommé par le gouvernement et pas élu, en l'absence d'élections locales régulièrement repoussées, dans cet instable petit pays d'Afrique de l'Ouest.
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