"Les autorités locales nous ont notifié l'interdiction de la manifestation nationale en invoquant le maintien de l'ordre public", a souligné la coordination du Front social marocain, composée de partis de gauche et de syndicats. Cette décision est également motivée par "le non-respect des exigences légales liées aux marches et manifestations publiques", a rapporté la presse locale, en citant la préfecture de Casablanca, capitale économique du royaume. Le Front social a dénoncé cette interdiction qui "montre que la réponse systématique (des autorités) est la répression et les restrictions aux droits et libertés". Cette organisation a par le passé organisé des manifestations similaires à Casablanca et dans d'autres villes, sans qu'elles soient interdites. Malgré l'interdiction, les organisateurs appellent à participer à un sit-in de protestation dimanche à Casablanca. En revanche, la marche nationale, elle, a été reportée à une date ultérieure. Le Maroc fait face à une flambée des prix des carburants et des denrées alimentaires, en raison d'une sécheresse historique et de la guerre en Ukraine, déclenchée par Moscou le 24 février. Le taux d'inflation a atteint au Maroc 4,1% à la fin avril et la croissance devrait osciller entre 1,5% à 1,7% en 2022, selon le gouvernement.
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