Une centaine de personnes se sont rassemblées à l'appel du collectif de la société civile "Patients en danger" sur la place de l'Obélisque, dans le quartier populaire de Colobane. "Justice pour Astou Sokhna", "Non à toutes les forces de négligence et de maltraitance des femmes en travail", pouvait-on lire sur des pancartes de manifestants, après la mort, le 1er avril, d'une femme enceinte de neuf mois, à l'hôpital public de la ville de Louga (nord). Le collectif affirme que "le cas de Astou Sokhna est illustratif de la longue liste de drames que vivent les patients, en particulier les femmes en grossesse" dans les hôpitaux publics au Sénégal, selon un memorandum lu à la fin de la manifestation. Il "exige une suite judiciaire et impartiale dans l'affaire Astou Sokhna, une indemnisation des dommages causés à la famille" de la victime et de meilleures conditions de travail dans les hôpitaux. Le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr a reconnu le 14 avril que la mort de cette jeune femme aurait pu être évitée avec plus de vigilance. Selon la presse sénégalaise, Astou Sokhna, âgée d'une trentaine d'années, est décédée après avoir attendu dans de grandes souffrances pendant une vingtaine d'heures la césarienne qu'elle réclamait. Le personnel aurait refusé sa demande, arguant que son opération n'était pas prévue. Son bébé n'a pas pû être sauvé. Le drame a suscité sur les réseaux sociaux une vague d'indignation contre les carences du système de santé public au Sénégal. Le directeur de l'hôpital a depuis été limogé. Six sages-femmes doivent également être jugées le 27 avril devant le tribunal de Louga pour "non assistance à personne en danger".
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