Les assaillants ont pris d'assaut le poste de police de la ville d'Adavi, déclenchant une violente fusillade avec les agents de service, a déclaré à l'AFP William Ovye Aya, porte-parole de la police de cet État. "Le commandement (de la police) a perdu trois de ses agents au cours de l'échange de coups de feu", a-t-il ajouté. Les assaillants ont réussi à s'échapper malgré des blessures par balle, mais des efforts étaient en cours "pour les appréhender et les traduire en justice", a ajouté M. Aya. Samedi, le groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) a revendiqué l'attaque. "Des soldats du califat ont attaqué un poste de police" dans la région de Kogi, a déclaré le groupe dans un communiqué sur Telegram, affirmant que l'attaque a fait cinq morts. C'est la troisième attaque revendiquée par Iswap cette semaine dans des Etats relativement élougnés de ses fiefs du lac Tchad, dans le nord-est du pays. Mercredi, six personne ont péri et 16 autres ont été blessées lors d'une explosion dans un bar de la ville d'Iware, dans l'Etat de Taraba (nord-est), et vendredi soir, un autre débit de boisson a été visé dans la même région par une explosion qui a fait 11 blessés, selon la police locale. L'État de Kogi a été à plusieurs reprises la cible d'attaques parfois spectaculaires par des bandes criminelles et des combattants jihadistes. En septembre 2021, des assaillants avaient pénétré dans une prison à Kabba, libérant plus de 200 détenus, selon les autorités pénitentiaires. L'Iswap est né d'une scission avec Boko Haram en 2016. Affilié à l'EI, l'Iswap est devenu le groupe jihadiste dominant dans le nord-est du Nigeria depuis la mort du chef du rival Boko Haram, Abubakar Shekau, en mai 2021 dans un affrontement avec les combattants de l'Iswap. Les jihadistes intensifient d'habitude leurs attaques pendant le ramadan, mois sacré des musulmans. Le conflit démarré il y a 13 ans dans le nord-est du Nigeria entre les autorités et Boko Haram, puis d'autres groupes armés islamistes, a coûté la vie à 40.000 personnes et en a poussé deux millions d'autres à fuir leur foyer, selon l'ONU.
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