"Ces affrontements ont repris cet après-midi. Nous sommes en position de légitime défense. On se défend pour ne pas céder un seul mètre du territoire aux envahisseurs", a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Muhindo Lwanzo, directeur de cabinet de l'administrateur militaire du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu, est). "Les combats ont commencé à 15h50 (13h50 GMT). Les FARDC (Forces armées de la RDC) ont réussi à prendre le contrôle de la colline de Bugusa ce soir" tenue par des rebelles du M23, a indiqué Damien Sebuzanane, président de la société civile du groupement Jomba à Rutshuru. "En ce moment, les FARDC sont au contact de nos troupes sur plusieurs de nos positions. Le M23 se protégera jusqu'au bout des attaques des FARDC", a écrit dans un communiqué le major Willy Ngoma, porte-parole de ce groupe armé. Depuis le 10 avril, aucun affrontement n'avait été signalé. Ces combats ont éclaté quelques heures après l'ouverture à Nairobi des consultations des groupes armés par des délégués du président Félix Tshisekedi avec la médiation du président kényan Uhuru Kenyatta, comme l'avait préconisé jeudi un sommet de quatre chefs d'État des pays d'Afrique de l'est. En début de soirée, la présidence congolaise a indiqué dans un communiqué que sa délégation "a exigé et obtenu de la facilitation Kényane l'expulsion immédiate de la salle (des consultations) du M23/Makenga", une branche de ce mouvement accusée d'avoir attaqué des postions de l'armée congolaise. Pour sa part, le secrétaire général des Nations unies "exhorte tous les groupes armés locaux en République démocratique du Congo à participer sans condition au processus politique, et tous les groupes armés étrangers à désarmer et à retourner sans condition et immédiatement dans leurs pays d'origine respectifs, a déclaré son porte-parole Eri Kaneko. Le M23 accuse l'armée congolaise d'avoir "l'intention manifeste de compromettre le processus de paix issu du récent conclave" des quatre chefs d'État à Nairobi. Le M23 avait été vaincu en 2013 par les forces armées de RDC mais il est réapparu en fin d'année dernière, reprochant aux autorités de Kinshasa de ne pas avoir respecté des engagements sur la démobilisation de ses combattants.
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