"En tout 300 hommes adultes, 400 femmes adultes et 620 enfants", ont été rapatriés au Niger les 7 et 8 juin dernier, a indiqué le ministère en charge des affaires sociales, et notamment de la protection de l'enfance. "La présence importante des +enfants des rues+ dans le pays est extrêmement préoccupante. Dans les rues, leur vie est mise en danger", affirme le ministère qui a mené cette opération de rapatriement en collaboration avec les autorités du Niger. Selon le communiqué, les personnes renvoyées ont été trouvées dans les rues d'Accra sous des ponts, aux intersections des feux de circulation, sur les trottoirs et dans d'autres endroits où elles faisaient l'aumône ou erraient dans les rues. Baptisée "sortir de la rue", cette opération fait partie des mesures prises par le pays d'Afrique de l'Ouest pour lutter contre le taux élevé d'errance et de mendicité dans le pays. Une ONG oeuvrant pour la protection de l'enfance, Child Rights International, a salué l'initiative, affirmant qu'elle est dans l'intérêt des enfants. "Nous étions confrontés à un problème de sécurité nationale alarmant qui aurait dû être réglé il y a des années", a-t-elle déclaré à l'AFP. L'ambassade du Niger à Accra affirme que les rapatriés vont "recevoir du soutien au Niger pour les aider à gagner leur vie", sans donner davantage de précisions. Une opération similaire a été menée en mars dernier au Sénégal, où plus de 1.000 mendiants nigériens ont été renvoyés dans leur pays. Le Niger, pays parmi les plus pauvres du monde, est frappé par une très grave crise alimentaire en raison de la sécheresse et des violences jihadistes qui empêchent les paysans de cultiver leurs champs, selon l'ONU et les autorités.
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