L'avion est parti avec 77 passagers à son bord de l'aéroport de Sanaa, contrôlé par les rebelles Houthis et fermé au trafic commercial pendant plus de six ans, a indiqué le bureau de l'envoyé spécial de l'ONU au Yémen. Il s'agit du septième vol à partir de la capitale depuis l'entrée en vigueur, le 2 avril, d'une trêve négociée par l'ONU pour une période initiale de deux mois, les précédents ayant tous desservi la capitale jordanienne Amman. Cette trêve - la première à l'échelle nationale depuis le début du conflit - offre un répit au pays dévasté par sept ans de guerre entre le gouvernement, soutenu par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite, et les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran. Outre un cessez le feu, elle prévoit une série de mesures devant alléger la souffrance de la population, comme la réouverture progressive de l'aéroport, la facilitation de l'approvisionnement en carburant et la levée de sièges imposés à certaines villes. Les belligérants s'accusent mutuellement de ne pas avoir tenu la totalité de leurs engagements, mais selon les organisations humanitaires, la trêve a été globalement bénéfique pour les Yéménites. Mardi, une trentaine d'ONG ont exhorté le gouvernement et les rebelles à la reconduire avant son expiration jeudi, en soulignant ses "effets positifs" sur le plan humanitaire. Les Etats-Unis ont toutefois affirmé que les négociations étaient "difficiles" entre les deux parties pour reconduire la trêve. Les discussions "ne sont pas terminées mais semblent un peu difficiles", a déclaré l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield. La guerre a fait des centaines de milliers de morts et plongé ce pays, le plus pauvre de la péninsule arabique, dans l'une des pires crises humanitaires au monde, selon l'ONU.
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