Cette visite "s'inscrit dans le cadre des efforts que mène la présidence en exercice de l'Union pour contribuer à l'accalmie dans la guerre en Ukraine, et à la libération des stocks de céréales et de fertilisants dont le blocage affecte particulièrement les pays africains", ont-ils précisé. La visite a lieu à l'invitation de M. Poutine, ajoutent-ils. M. Sall sera accompagné du président de la Commission de l'Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat. "Dans le même esprit, l'Union africaine a accepté la demande du président Volodymyr Zelensky d'adresser un message à l'organisation par visioconférence dont la date et les modalités seront convenues d'un commun accord", disent-ils. Dans un message adressé mardi aux dirigeants des pays européens réunis à Bruxelles, le président sénégalais avait demandé de tout faire "pour libérer les stocks de céréales disponibles" en Ukraine mais bloqués en raison de l'offensive russe qui organise un blocus en mer Noire et interdit l'accès au port d'Odessa. Il avait évoqué "le scénario catastrophique de pénuries et de hausses généralisées des prix". Il avait souligné que la crise actuelle suivait celle du Covid-19 et que celle-ci avait déjà aggravé la faim en Afrique. "Le pire est peut-être devant nous", avait-il dit. Il avait rappelé que de nombreux pays africains, dont le sien, sont fortement tributaires des importations de céréales de la région. Il s'était également inquiété des conséquences des sanctions européennes excluant des banques russes du système international Swift, plateforme de messagerie sécurisée permettant des opérations cruciales comme des ordres de transferts de fonds. Le Sénégal, aux relations fortes avec les pays occidentaux, avait surpris le 2 mars en s'abstenant lors d'un vote de l'Assemblée générale de l'ONU en faveur d'une résolution qui exigeait "que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine". Le Sénégal avait en revanche voté le 24 mars une seconde résolution exigeant de la Russie un arrêt immédiat de la guerre. Près de la moitié des pays africains s'étaient abstenus ou n'avaient pas voté lors des deux votes. M. Sall avait expliqué lors d'une rencontre avec le chancelier allemand Olaf Scholz à Dakar fin mai que le conflit "affecte" les Africains, mais se déroule "sur un autre continent". Il avait toutefois dit "condamner l'invasion", plus explicitement que par le passé.
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