Ce mouvement résonne comme un cri d’alarme contre la réforme voulue par le président français Emmanuel Macron.
Dans les faits, la réforme acte la suppression du corps diplomatique, pour la remplacer par un nouveau corps : les « administrateurs de l’Etat ».
Avec la disparition de cette administration spécifique, les diplomates de formation ne seront plus les seuls à pouvoir occuper des postes aux différentes ambassades. Dorénavant, les hauts fonctionnaires pourraient être recrutés dans d’autres ministères. Les postes de conseillers des affaires étrangères notamment sont concernés par ce changement.
Des diplomates qui ont souhaité garder leur anonymat, craignent la disparition de la diplomatie professionnelle, avec le recrutement de fonctionnaires qui n’auraient selon eux "ni l’expertise ni les codes pour exercer ces métiers".
Ecoutons l’un de ces fonctionnaires qui a travaillé dans une ambassade de l’Ouest de l’Afrique.
Ce mouvement résulte d’un ras le bol de longue durée que partage les diplomates du Quai d’Orsay. Alain Maestroni, secrétaire général de la CGT MAE, une organisation syndicale du ministère, exprime les sentiments de mépris et d’incompréhension partagés par ces fonctionnaires.
Les diplomates du Quai d’Orsay déplore un manque de considération de la part des autorités et craignent pour l’avenir de la diplomatie française, au moment où des manifestations hostiles à la France et sa présence militaire au Sahel se multiplient au Mali, en Centrafrique ou au Tchad.
« On ne comprend plus la place du ministère des affaires étrangères » - Alain Maestroni (CGT MAE)
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.