Selon le parquet, cette affaire aurait coûté plus de 52 millions d'euros à l'Etat. La plupart des prévenus étaient en fonction sous le règne de l'ex-président Jose Eduardo dos Santos, récemment hospitalisé à Barcelone. Au pouvoir pendant 38 ans, l'ancien chef d'Etat est accusé d'avoir ruiné le pays pour son enrichissement personnel et celui de sa famille. Son successeur, Joao Lourenço, a lancé une vaste campagne anti-corruption depuis son élection en 2017. Il est candidat à la prochaine présidentielle prévue fin août. L'audience s'est ouverte sous haute sécurité dans une banlieue de la capitale Luanda. Les tribunaux du pays étant trop petits pour acceuillir ce procès dans lequel 30 avocats et 213 témoins sont présents, l'affaire est jugée dans un centre de conférences. D'importantes sommes d'argent, notamment en devises étrangères, ont été retrouvées dissimulées dans des valises et des boîtes au cours de l'enquête. Plusieurs avocats de la défense ont déjà dénoncé des irrégularités dans la procédure. Selon un membre de l'opposition, Helder Chihuto, les accusés sont de "petits poissons", les cerveaux échappant encore à la justice. Ils encourent entre 15 et 20 ans de prison.
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