Le chef de la diplomatie américaine, qui s'exprimait devant une commission de la Chambre des représentants, s'est dit préoccupé par la prise des pleins pouvoirs du président tunisien Kais Saied et a estimé que la Tunisie devrait "au grand minimum" tenir avant la fin de l'année les élections parlementaires promises. "Je pense que la chose la plus importante pour eux est qu'ils se rendent pleinement éligibles à l'aide des institutions financières internationales", a-t-il dit. "Nous avons dit clairement que notre soutien est possible, mais que nous voulons voir la Tunisie retourner sur la voie qui était la sienne." La Tunisie a entamé en février des discussions préliminaires avec le Fonds monétaire international (FMI), dont les Etats-Unis sont le principal actionnaire, dans l'espoir d'obtenir plusieurs milliards de dollars pour sauver une économie lourdement endettée, pénalisée par l'inflation et un chômage endémique. Le président tunisien Kais Saied, élu en 2019 avant de prendre les pleins pouvoirs en juillet, s'est arrogé vendredi le droit de nommer le chef de l'Autorité électorale, à quelques mois d'un référendum et un scrutin législatif que cette instance doit superviser. L'administration Biden a récemment durci ses critiques contre M. Saied, appelant fin mars à un retour rapide à un "gouvernement constitutionnel" dans ce pays berceau du Printemps arabe.
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