Selon un communiqué authentifié et traduit par Site, un organisme américain spécialisé dans la surveillance des organisations jihadistes, le GSIM a "revendiqué l'attaque du 11 mai sur les forces togolaises" qui a tué huit soldats. Le gouvernement togolais avait affirmé qu'il s'agissait de la première attaque "terroriste" meurtrière au Togo, où l'armée est déployée depuis plusieurs années dans le nord pour faire face à la menace d'un débordement de la violence des groupes jihadistes présents au Burkina Faso voisin. Dans la nuit du 10 au 11 mai, une soixantaine d'hommes armés circulant à moto avaient attaqué un poste militaire à Kpékankandi, dans le nord du Togo, proche de la frontière avec le Burkina Faso, tuant huit soldats togolais et en blessant 13 autres, selon un bilan communiqué alors par les autorités. Le gouvernement avait par la suite affirmé qu'une quinzaine d'assaillants avaient été tués lors de cette attaque par les militaires togolais. Le communiqué du groupe jihadiste cité par Site n'en fait pas mention. Selon l'organisme il s'agit de la première attaque revendiquée au Togo par le GSIM. Une récente série de raids frontaliers dans les pays situés au sud du Sahel a confirmé les craintes que des groupes jihadistes de la région cherchent à progresser vers la côte. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont aux prises avec des insurrections jihadistes et les Etats voisins comme le Ghana, le Togo et la Côte d'Ivoire s'inquiètent de débordements à leurs frontières. En février, le Bénin en a déjà fait les frais après la mort dans le nord de neuf personnes, dont un Français, dans trois attaques à la bombe artisanale, les plus meurtrières dans le pays. Né en 2017 de l'agrégation de plusieurs groupes jihadistes sahéliens sous l'autorité de Iyad Ag Ghali, un charismatique chef touareg omniprésent au Mali depuis le début des années 1990, le GSIM a prêté allégeance à Al-Qaïda.
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