La cour de Pirkanmaa a estimé que l'accusation n'avait pas "prouvé avec une certitude suffisante" qu'il était impliqué dans les viols, meurtres et recrutements d'enfants soldats pour lesquels il était poursuivi. Dans son jugement, le tribunal basé à Tampere, dans le sud-ouest de la Finlande, a également considéré que "la défense avait démontré qu'il était probable que l'accusé n'était pas au Liberia au moment où les crimes ont été commis", a-t-il indiqué dans un communiqué. Surnommé "l'Ange Gabriel" selon des témoins, Gibril Massaquoi était alors un haut responsable du Front révolutionnaire uni (RUF), un groupe armé sierra-léonais dirigé par le caporal Foday Sankoh, proche de l'ex-chef de guerre libérien devenu président, Charles Taylor. Massaquoi avait été arrêté en Finlande en 2020, où il vit en exil depuis 2008, après la mobilisation de l'ONG Civitas Maxima tentant de faire juger des responsables de la guerre civile. Après la fin des audiences en janvier, il avait déjà été remis en liberté en février par la justice finlandaise dans l'attente du verdict, mais du fait de sa longue détention et non pour présumer de la décision judiciaire. La cour finlandaise s'était déplacée début 2021 au Liberia, une première dans un pays où aucun tribunal n'a jusqu'à présent jugé les crimes commis pendant les guerres civiles de 1989-1996 et 1999-2003. Ces guerres, parmi les plus terribles qu'ait connues l'Afrique, ont été marquées par des exactions en tous genres. Elles ont fait 250.000 morts et laissé exsangue un des pays les plus pauvres de la planète.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.