Son co-accusé, l'ancien patron des patrons Ali Haddad, également condamné dans plusieurs affaires, a écopé de quatre ans de prison ferme. Les deux hommes doivent aussi verser des amendes au Trésor public. Le parquet avait requis 10 ans ferme contre MM. Bouteflika, 64 ans, et Haddad, 57 ans, qui ont comparu devant le tribunal de Sidi M'hamed à Alger pour "trafic d'influence", "abus de fonction", "blanchiment d'argent" et "non déclaration de biens". Fin mai Said Bouteflika avait été acquitté après avoir été condamné en octobre à deux ans de prison ferme pour "entrave à la justice". Ali Haddad a lui été condamné dans d'autres affaires de corruption avec une sanction de quatre ans de prison en janvier 2021. En novembre 2020, M. Haddad a été condamné en appel à 12 ans de prison ferme et, dans un autre procès en appel fin mars 2020, à quatre ans de prison ferme. Ex-dirigeant de la principale organisation patronale algérienne, le Forum des chefs d'entreprises (FCE), de 2014 à mars 2019, M. Haddad avait été arrêté à un poste-frontière avec la Tunisie en possession de deux passeports et condamné en juin 2019 à six mois de prison pour détention illégale de deux documents de voyage. Les deux hommes sont aussi poursuivis dans d'autres affaires. En Algérie, les peines de prison ne sont pas cumulables. C'est la peine la plus lourde qui est servie. Après la chute de Bouteflika le 2 avril 2019 sous la pression du mouvement de protestation du Hirak et de l'armée, la justice a lancé une série d'enquêtes sur des affaires impliquant des membres de son entourage. Par ailleurs, le parquet a requis lundi une peine de 10 ans de prison à l'encontre de l'ex-PDG du premier groupe de médias privé algérien Ennahar, Anis Rahmani, poursuivi dans une affaire de corruption, selon le site Ennaharonline. La même peine a été requise contre l'homme d'affaires Mahieddine Tahkout poursuivi dans cette même affaire pour blanchiment d'argent. De son vrai non Mohamed Mokadem, Anis Rahmani, proche de Said Bouteflika, a déjà été condamné en appel en mars 2021 à trois ans de prison ferme. Il était accusé d'avoir illégalement enregistré et diffusé en octobre 2018 une communication téléphonique qu'il avait eue avec un colonel du renseignement.
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