Scandant "Cyril doit partir" et exigeant une augmentation des salaires au stade Royal Bafokeng de Rustenberg (nord), des mineurs en colères ont envahi dimanche la scène sur laquelle il devait s'exprimer. Encadré de la police et de son service de sécurité, M. Ramaphosa a été prestement conduit hors de l'arène. "Je n'ai pas pu m'adresser au rassemblement car les travailleurs avaient des griefs qu'ils ont exprimés haut et fort", a déclaré le chef d'Etat dans sa lettre hebdomadaire. "Si le principal grief semblait concerner les négociations salariales dans les mines voisines, les travailleurs ont démontré un niveau plus large de mécontentement reflétant un affaiblissement de la confiance", poursuit-il, affirmant comprendre "leur frustration". L'Afrique du Sud est la première puissance industrielle du continent mais son économie a été durement frappée par la crise du Covid. La pandémie a entraîné la perte de plus de deux millions d'emplois en l'espace d'un an et propulsé le taux de chômage à 35%. De violentes émeutes en juillet et des inondations sans précédent fin avril ont également secoué le pays, causant de vastes destructions. La moitié de la population de près de 60 millions vit sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale. "La classe ouvrière et les pauvres sont ceux qui ont le plus souffert", estime M. Ramaphosa. "Nous sommes fermement engagés à prendre les mesures nécessaires pour améliorer leur vie et leurs conditions de travail", s'est-il engagé, sans donner de détails sur les mesures envisagées.
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