L'immeuble, dont le rez-de-chaussée et le premier étage servaient d'entrepôts tandis que les 2e et 3e étages étaient résidentiels, était situé dans le quartier d'Ebute-Metta, dans la partie continentale de la mégalopole de plus de 20 millions d'habitants. Huit corps avaient initialement été extraits des décombres et plus d'une vingtaine de personnes ont été sauvées, a déclaré à l'AFP Ibrahim Farinloye, de l'Agence nationale de gestion des urgences (Nema). "Deux autres corps, dont celui d'un garçon de quatre ans, ont été retrouvés hier, ce qui porte le nombre de morts à 10", a précisé mardi M. Farinloye. Pour l'heure, 24 personnes ont été sauvées par les services de secours, a-t-il indiqué, après le sauvetage lundi d'une autre personne. Les pompiers de Lagos ont confirmé le nouveau bilan, précisant que les rescapés souffraient de "blessures de gravité variable". Une enquête est en cours pour déterminer les causes de l'effondrement, a déclaré M. Farinloye. L'écroulement d'immeubles est fréquent au Nigeria où les normes architecturales et l'entretien des bâtiments sont souvent négligés. Lundi, le président Muhammadu Buhari a appelé à un renforcement de ces normes. "La fréquence des effondrements de bâtiments dans le pays est de plus en plus embarrassante, les autorités compétentes doivent travailler en étroite collaboration avec les organismes professionnels pour mettre un terme à ces incidents malheureux mais évitables", a-t-il déclaré. En novembre, l'effondrement d'un gratte-ciel en construction à Lagos avait provoqué la mort de 45 personnes parmi les ouvriers qui travaillaient sur le chantier. Trois personnes avaient également été tuées dans l'effondrement d'une église en janvier à Port-Harcourt, dans le delta du Niger. Une étude d'un chercheur sud-africain a recensé 152 immeubles qui se sont effondrés à Lagos depuis 2005.
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