La province pauvre et à majorité musulmane du Cabo Delgado connait récemment un regain de violences de la part de groupes jihadistes qui sèment la terreur depuis bientôt cinq ans, alors que des renforts militaires venus du Rwanda et des pays voisins avaient permis un apaisement depuis l'an dernier.
Au moins une cinquantaine de personnes ont été tuées en juin lors de "raids éclairs contre des cibles isolées et vulnérables dans plusieurs districts", résume l'ONG américaine ACLED, forçant ainsi plus de 60.000 personnes, dont près de 33.000 enfants, à fuir leurs foyers selon les derniers chiffres de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
"Cela a été le pire mois pour les familles et les enfants au Cabo Delgado sur l'année" écoulée, souligne Brechtje van Lith, directrice de Save The Children dans le pays, dans un communiqué.
Selon elle, les gens fuyant les attaques, qui ont déplacé déjà près de 800.000 personnes, ne savent plus où aller."Et pourtant ce n'est pas la première fois qu'ils vivent ça, beaucoup subissent la violence pour la énième fois sans que l'on puisse en voir la fin", a-t-elle déclaré.
L'Unicef, interrogée par l'AFP, s'est également dite "très préoccupée par la situation des enfants à Cabo Delgado à la suite des récents déplacements".
Près de 4.100 personnes ont été tuées au Mozambique depuis 2017 selon ACLED.Depuis juillet 2021, plus de 3.100 soldats africains sont déployés en soutien à l'armée mozambicaine en difficulté, permettant de reprendre le contrôle de vastes zones.
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