Dans une lettre adressée fin avril à l'ONU, obtenue par l'AFP, le Mali a dénoncé des "violations répétées et délibérées de l'espace aérien national par des aéronefs étrangers, notamment par les forces françaises, à des fins d'espionnage, d'intimidation et de subversion". La missive rappelle aussi que le gouvernement du Mali réclame depuis le 18 février le départ sans délai des forces françaises du territoire malien. Aucun commentaire sur la convocation du Conseil de sécurité mardi n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès de la Russie et de la France. La junte au pouvoir au Mali a annoncé lundi soir rompre les accords de défense avec la France et ses partenaires européens, nouvelle manifestation de la dégradation des relations entre Bamako et ses anciens alliés dans le combat contre les jihadistes. A l'origine, le retrait de l'opération militaire française Barkhane du Mali était prévu pour s'échelonner sur quatre à six mois. Depuis fin 2021-début 2022, la junte malienne s'est adjoint les services de la société paramilitaire privée russe Wagner, à l'occasion d'un rapprochement avec la Russie. La demande de réunion du Conseil de sécurité par la Russie survient alors que cette instance doit décider en juin de renouveler ou non sa mission de Casques bleus au Mali (Minusma), forte de quelque 14.000 militaires et policiers. A l'ONU, le dossier lié à cette opération de paix est géré par la France.
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