"Maîtres Anges Kevin Nzigou (Libreville) et Dominique Inchauspé (Paris), ainsi que M. Michel Atangana, ancien détenu politique au Cameroun (...), dénoncent la situation sanitaire et pénitentiaire faite à M. Brice Laccruche", écrivent-ils dans un communiqué mardi. Ils annoncent avoir écrit également à Mme Brigitte Macron, au Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti et à la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna. Nommé directeur du cabinet présidentiel en 2017, M. Laccruche était devenu le véritable homme fort du pouvoir gabonais après l'accident vasculaire cérébral du président Bongo en octobre 2018. En novembre 2019, peu après le retour du président Bongo sur le devant de la scène politique, M. Laccruche avait d'abord été écarté de la présidence, avant d'être arrêté en décembre dans l'opération anti-corruption "Scorpion". Il a été condamné en octobre 2021 en première instance à cinq ans de prison pour falsification de documents en vue d'obtenir la nationalité gabonaise et est poursuivi actuellement pour plusieurs autres chefs d'inculpation pour des détournements de fonds publics présumés de plusieurs dizaines de millions d'euros. "Il est inacceptable que la France puisse être malmenée à ce point à propos d'un de ses ressortissants par un régime qui ne cache plus sa dérive totalitaire", considèrent ses avocats, avant de demander "une intervention particulièrement appuyée de l'Elysée dans ce dossier, en vue d'une évacuation sanitaire de M. Laccruche vers la France". Les avocats de Brice Laccruche estiment - analyse médicale d'un médecin marseillais à l'appui - que leur client "semble atteint d'un cancer que les autorités locales rechignent à prendre en charge ; il a pourtant perdu 30 kilos et perd du sang dans ses selles ; il est détenu à l'isolement dans une cellule surchauffée". A la suite d'examens médicaux pratiqués en mai à Libreville, "l'état de santé du détenu ne présentait aucune gravité particulière nécessitant une prise en charge hospitalière permanente", a répondu le ministère gabonais de la Justice dans une réponse écrite à l'AFP, assurant que "toutes les dispositions ont été prises pour que Monsieur Brice Laccruche Alihanga soit pris en charge".
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