Apès des mois d'animosité, les autorités maliennes dominées par les militaires arrivés au pouvoir par la force en août 2020 ont annoncé lundi mettre fin au traité de coopération en matière de défense de 2014, ainsi qu'aux accords de 2013 et 2020 fixant le cadre juridique de la présence de Barkhane et du regroupement de forces spéciales européennes Takuba, initié par la France. Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a redit mardi soir sur la télévision nationale que la rupture du traité de 2014 prendrait effet dans six mois, mais que celle des accords sur Barkhane et Takuba s'appliquait immédiatement, comme le permettent selon lui les textes internationaux. "Donc, à compter du 2 mai, l'accord qui concerne Barkhane et l'accord qui concerne Takuba cessent de produire leur effet vis-à-vis du Mali (...) et ça veut dire qu'à partir de cet instant il n'y a pas de base légale pour la France d'opérer sur le sol malien", a déclaré M. Diop. Le ministre a rappelé que Barkhane était déjà en train de se retirer du Mali, et a déclaré que la France pouvait continuer à organiser ce désengagement. Mais "tout ce qui se fait dans le territoire d'un Etat souverain doit être discuté et convenu qavec l'Etat qui est en place qui, de façon tout à fait responsable, veillera à ce que les choses se fassent en bon ordre mais se fassent aussi dans le temps que le gouvernement (malien) souhaite adéquat", a-t-il dit. Les autorités françaises ont jugé mardi "injustifiée" la dénonciation des accords. Elles ont aussi contesté que la dénonciation des accords sur la présence de Barkhane et Takuba puissent entrer en vigueur dès à présent.
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