Le HCR se dit dans un communiqué "préoccupé par cet accroissement du nombre de réfugiés, alors que les attaques contre les civils augmentent en fréquence et en violence". "Je crains que nous ayons des afflux réguliers au Niger tant qu'il y aura des troubles dans les pays voisins", y déclare Emmanuel Gignac, représentant du HCR au Niger, jugeant "impératif" que le HCR et ses partenaires maintiennent "une très forte capacité de réponse d'urgence" dans la région. Les nouveaux arrivants en provenance du Mali fuient les combats entre l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS) et le groupe touareg du Mouvement pour le salut de l'Azawad (MSA) dans les régions de Gao et Ménaka (nord), selon le HCR. Les réfugiés nigérians fuient quant à eux "la recrudescence des pillages, des expropriations de biens, des agressions et des enlèvements perpétrés par des bandits armés dans les États de Katsina et de Sokoto, dans le nord-ouest de leur pays", dit-il. Quant aux "déplacements en provenance du Burkina Faso", ils "sont dus à une insécurité persistante et généralisée", selon le HCR. Il souligne que les réfugiés, "qui sont pour la plupart des femmes et des enfants, ont besoin d'un abri, de nourriture et d'eau, d'articles non alimentaires et d'un accès aux services de base tels que les soins de santé et l'éducation". "Le fait qu'ils arrivent et s'installent dans certaines des régions les plus arides du Niger rend leur situation encore plus précaire". Le Niger, particulièrement sa partie ouest, est frappé par une grave crise alimentaire engendrée par la sécheresse et des violences jihadistes qui ont empêché les paysans de cultiver leurs champs, selon l'ONU et les autorités nigériennes. Tillabéri - située dans la zone dite des trois frontières entre Burkina Faso, Mali et Niger - et Tahoua, deux régions immenses et instables, sont le théâtre depuis 2017 d'actions meurtrières de groupes armés liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI), également très actifs au Mali et au Burkina Faso. Le sud-est du Niger, en particulier la région de Diffa frontalière du Nigeria, est frappé par les attaques des groupes jihadistes nigérians Boko Haram et Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap). En visite mardi et mercredi au Niger et au Nigeria, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a promis aux réfugiés et déplacés des deux pays qu'ils pouvaient compter sur lui pour exiger une aide accrue de la communauté internationale.
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