Plusieurs dizaines de milliers de travailleurs réclament depuis deux mois une augmentation mensuelle de 60 euros (1.000 rands). Le week-end dernier, des mineurs ont chassé sous les huées le président Cyril Ramaphosa des célébrations du 1er-Mai. Le chef d'Etat a ensuite reconnu une "perte de confiance" de la classe moyenne. "Ce sont les travailleurs qui décident, ils nous disent s'ils veulent continuer", a déclaré à l'AFP Jeff Mphahlele, secrétaire général du syndicat des mineurs et du bâtiment (AMCU). L'AMCU et le syndicat national des mineurs (NUM), qui rassemblent près de 30.000 salariés, ont déclaré la grève le 9 mars après l'échec de négociations avec la direction du groupe minier. Les grévistes n'ont pas été payés depuis cette date, perdant collectivement environ 60 millions d'euros (plus d'un milliard de rands) en salaires. Selon M. Mphahlele, qui accuse la direction de l'entreprise d'"arrogance", la société a versé l'an dernier à son PDG, Neal Froneman, près de 18 millions d'euros. Les syndicats ont fait preuve de "rigidité" pendant les négociations salariales, estime le porte-parole de Sibanye-Stillwater, James Wellsted, affirmant qu'une offre "juste" leur a été faite. "Toute augmentation supérieure affecterait la durabilité des opérations" et entraînerait des pertes d'emplois, a-t-il ajouté. De nouvelles discussions sont prévues jeudi. Le secteur minier, en déclin, contribue à hauteur de 8% de la richesse nationale et emploie 450.000 personnes. Il y a près de dix ans, la police avait tiré sur des grévistes à Marikana, faisant 34 morts dans la pire fusillade policière depuis la fin de l'apartheid. Les mineurs se battaient à l'époque pour obtenir un salaire équivalent à environ 750 euros (12.500 rands). str/sn/cld/blb [object Object]
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