"La décision de l'Algérie est extrêmement préoccupante", a estimé Nabila Massrali, la porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. "Nous appelons l'Algérie à revoir sa décision" et à la reprise du dialogue entre l'Espagne et l'Algérie "afin de surmonter les désaccords actuels", a-t-elle ajouté. "Nous évaluons l'impact de cette décision" pour le traité entre l'Algérie et l'UE, a-t-elle également indiqué. L'Algérie a suspendu mercredi un "traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération" conclu en 2002 avec l'Espagne, après un revirement de Madrid sur le Sahara occidental qui l'amène à s'aligner sur la position du Maroc. L'Espagne a dit "regretter" la décision d'Alger. Madrid a opéré le 18 mars un changement de position radical sur le dossier sensible du Sahara occidental en apportant son soutien au projet d'autonomie marocain, suscitant la colère d'Alger, principal soutien du mouvement indépendantiste sahraoui du Front Polisario. La question du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole considérée comme un "territoire non autonome" par l'ONU, oppose depuis des décennies le Maroc - qui en contrôle 80% - aux indépendantistes du Front Polisario. La volte-face espagnole a mis fin à une grave crise diplomatique ayant opposé Madrid et Rabat durant près d'un an, marquée par l'arrivée mi-mai 2021 de plus de 10.000 migrants en 48 heures dans l'enclave espagnole de Ceuta, à la faveur d'un relâchement des contrôles par les autorités marocaines.
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