La manifestation, à l'appel des opposants au pouvoir du président Félix Tshisekedi et des organisations de laïcs catholiques et protestants, a rassemblé près de 200 personnes à plusieurs endroits près du palais du peuple, le siège du Parlement, a constaté un journaliste de l'AFP. C'est dans ce bâtiment que se déroulent depuis avril, sous haute surveillance policière, les débats sur la révision de la loi électorale, nécessaire selon le pouvoir pour prévenir les fraudes lors des élections. Ces discussions sont boycottées par l'opposition. A la suite de la "répression sanglante" de la manifestation par la police, douze manifestants ont été grièvement blessés, dont deux ont été hospitalisés et "se trouvent entre la vie et la mort", ont écrit dans un communiqué conjoint le président des laïcs protestants, Jeff Pambi, et son homologue catholique, Jean-Bosco Lalo. Au moins deux manifestants ont été blessés et six autres embarqués dans des jeeps de la police parmi les dizaines qui manifestaient devant le siège d'Ecidé (Engagement pour la citoyenneté et le développement), le parti de Martin Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle de 2018, a constaté un journaliste de l'AFP. La police les a notamment dispersé par des gaz lacrymogènes et des tirs en l'air. A quelques mètres de là, un sit-in des partisans de l'ancien président Joseph Kabila a été dispersé de la même manière. Au moins quatre manifestants ont été interpellés par la police, notamment l'ancien ministre de la Santé Félix Kabange, a-t-on également constaté. Les opposants au pouvoir, ainsi que les églises catholique et protestante, soutiennent qu'il faut d'abord dégager un consensus sur les grandes options de la loi électorale avant son examen par les députés. Mais la majorité les a invités à transmettre par écrit leurs observations au bureau de l'Assemblée nationale. Les résultats des élections présidentielle et législatives de 2018 en RDC ont été mis en doute par quasiment tous les protagonistes, y compris le président Tshisekedi, en raison des nombreuses irrégularités constatées dans l'organisation des scrutins et lors de la publication des résultats.
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