Cet engagement a été entériné lors d'une réunion à Rabat d'un groupe mixte permanent sur les migrations. "Face aux défis partagés induits par l'action des réseaux de trafic des migrants et l'environnement régional instable, les deux parties ont décidé de renforcer leurs mécanismes de coordination et d'échange d'informations", a conclu un communiqué conjoint. Cette coopération se traduira par de nouvelles "modalités de travail commun" entre policiers, officiers de liaison et patrouilles mixtes, précise le communiqué. "En matière de lutte contre les réseaux criminels de trafic, le retour (des migrants) constitue également un instrument de dissuasion essentiel", est-il souligné. Concernant le contrôle des flux migratoires, les deux parties ont dit accorder "une importance particulière aux possibilités accrues d'accompagnement financier en faveur du Maroc" dans le cadre financier pluriannuel de l'Union européenne (UE). Partenaire commercial majeur de l'Espagne, le royaume est considéré par sa voisine comme un allié "stratégique" dans la lutte contre l'immigration clandestine. Ce partenariat sur les questions migratoires s'inscrit dans le cadre de la réconciliation entre le Maroc et l'Espagne. Madrid s'est aligné sur la position de Rabat sur la question du territoire disputé du Sahara occidental, mettant fin à près d'un an de crise diplomatique entre les deux pays. Causée par l'accueil en Espagne du chef indépendantiste sahraoui du Polisario Brahim Ghali, pour y être soigné du Covid, cette brouille avait entraîné l'arrivée en mai 2021 de plus de 10.000 migrants dans l'enclave espagnole de Ceuta en 24 heures, à la faveur d'un relâchement des contrôles côté marocain. Situé à la pointe nord-ouest de l'Afrique, le Maroc est un pays de transit pour de nombreux migrants qui cherchent à rejoindre l'Europe depuis les routes migratoires Atlantique et de Méditerranée occidentale. Selon des chiffres obtenus vendredi auprès du ministère marocain de l'Intérieur, plus de 14.700 tentatives de départs illégaux ont été empêchées et 52 réseaux de passeurs démantelés au Maroc durant le premier trimestre de 2022. En 2021, les autorités marocaines ont stoppé plus de 63.120 traversées et mis hors d'état de nuire 256 réseaux de passeurs.
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