"Dans la nuit (de mercredi à jeudi) des bandits ont tué sept personnes dans le camp des déplacés de Rujagati: 4 hommes et 3 femmes", a déclaré à l'AFP le lieutenant Patrick Nkundabera, chef de la police de la localité de Kashuga, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu, est). "Les rebelles Nyatura, qui occupent cette zone, sont soupçonnés d'être responsables de l'attaque", a indiqué l'officier. C'est la deuxième fois depuis sa création en 2008 que ce camp, habité par "plus de 1.700 de ménages", essentiellement des membres des communautés hutu et hunde, est attaqué. La première attaque avait causé la mort de cinq déplacés. La RDC compte 5,3 millions de déplacés internes, selon les organisations Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC) et le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC). Le groupe armé Nyatura, qui n'a pas formulé des revendications claires, est constitué essentiellement des hutu congolais. Ils sont souvent accusés par la société civile d'être proches des rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération (FDLR). Le dernier massacre dans un camp de déplacés dans l'est congolais a eu lieu en février dans la province voisine de l'Ituri, avec un bilan de 62 morts. Le Nord-Kivu et la province de l'Ituri sont placés sous état de siège depuis le 6 mai 2021, une mesure qui a donné les pleins pouvoirs aux officiers de l'armée et de la police pour gérer l'administration et mener la guerre contre la centaine de groupes armés qui sévissent dans l'est congolais depuis plus d'un quart de siècle.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.